Le 2 mai 2013, la Banque Centrale Européenne a battu un nouveau record : son taux directeur a atteint un plancher record, à 0,5%. C’est un taux inédit depuis la création de l’Euro. Et les banques vont pouvoir continuer de se refinancer à taux fixe et de façon quasi illimitée
Pour autant, quelle est l’efficacité de cette politique monétaire ultra-accommodante ? Les mois passent et l’on voit mal les signes de retour de la croissance dans la Zone Euro.
Depuis fin 2011, la BCE est en passe de rattraper la Bank of England et la Fed en terme d’alourdissement de son bilan financier. En base 100 janvier 2007, le bilan de la BCE atteignait en janvier 2013 250, pour 350 à la Fed et certes pratiquement 500 pour la BoE.
A force de racheter du papier, la BCE est devenue une institution à faire tourner la planche à billets. Jusqu’où ira-t-elle ? et ne fait-on pas que traiter les symptômes en laissant nos gouvernants se lancer dans des issues expérimentales et non conventionnelles ?
On sait désormais que ce quantitative easing à tous les étages a pour conséquence de réduire les rendements anticipés via les programmes massifs de rachats d'actifs.
Au-delà de ces incantations interventionnistes mises en musique par nos politiques demeure un sujet central, celui de la dette. Le niveau d’endettement des pays développés a atteint un niveau d’une ampleur jamais égalée dans l’histoire : la dette US rapportée au PIB nominal est 30% supérieure à celle des années 1940, en temps de guerre. Pour la France, le ratio dette/PIB est passé de 50 à 150% entre le début des années 1990 et aujourd’hui. Autant dire que le processus de désendettement ne vient que de commencer, et c’est un euphémisme. On pourrait même dire que nous vivons dans la tentation permanente de reculer pour mieux sauter,…
Dans ce contexte, les investisseurs doivent apprendre à vivre avec de nouveaux risques, accrus, et des rendements durablement écrasés. Parmi les nouveaux risques, il faut parler du retour de l’inflation, dont personne ne veut officiellement, et pourtant,… et des phénomènes de bulles en série. En corolaire, les distorsions se multiplient sur les marchés financiers, provoquant des erreurs d’appréciation des risques et une mauvaise allocation des capitaux, avec un creusement des écarts de revenus entre classes d’actifs.
L’environnement actuel milite pour une approche prudente, devant gérer les nouvelles donnes de répression financière et de « guerres des changes ». L’interventionnisme des états renforce la volatilité et les incertitudes. En bref, les espérances de rendements futurs sont inférieures à la moyenne.
Aujourd’hui les investisseurs définissent comme risque majeur celui de perdre de l’argent. Il s’agit de leur proposer des approches actives et flexibles, avec un focus marqué sur les objectifs d’investissement autour du rendement. Les stratégies doivent associer recherche de la préservation du capital et performances aysmétriques.
Chez Magdaé, nous construisons des allocations d’actifs multi-classes, fondées sur une analyse des risques et défis principaux (dette des états, bulle du crédit,…). Cela nous conduit à définir un niveau de risque homogène construit autour d’actifs de rendements (actions, obligations d’entreprises, obligations convertibles), que nous pouvons couvrir par des thématiques secondaires (obligations d’états sélectionnés, couverture des marchés actions, couverture de change,…). Nous nous tenons à votre disposition pour en parler.