Selon l’Insee, les ménages « à hauts revenus » disposent, après impôt, de plus de 4 070 euros nets par mois par UC.
L’UC, ou unité de consommation, est un mode de calcul permettant de comparer les revenus de ménages de tailles différentes. 1 UC pour le 1er adulte du foyer, 0,5 UC pour chaque autre membre du ménage de plus de 14 ans, 0,3 UC pour chaque enfant de moins de 14 ans.
En 2000, 50% de la population en France vit dans un ménage dont le niveau de vie est inférieur à 1 160 euros nets par mois par UC.
Le niveau de vie médian de la population correspond à un revenu disponible de 1 160 euros pour une personne seule, 2 430 (1 160 X 2) pour un couple avec 2 enfants de moins de 14 ans, soit 2,1 UC.
Par convention, le seuil de pauvreté est fixé à la moitié du niveau de vie médian, soit 580 euros par UC par mois.
6,5 % de la population française appartient à un ménage dont le niveau se situe sous ce seuil….
1 français sur 10 appartient à un ménage dont le niveau de vie dépasse 2 130 euros par mois par UC (soit près de 2 fois la médiane) .
Une grande majorité de cadres se situe dans cette catégorie.
1 français sur 100 dépasse 4 070 euros par UC par mois.
40 % des ménages français ne sont pas soumis à l’impôt sur le revenu.
Parmi les « ménages à hauts revenus » (pression fiscale de plus de 30% dont + de 20% pour le seuil impôt sur le revenu), les ménages de 40 à 60 ans sont sur-représentés, ainsi que les travailleurs indépendants et les cadres salariés.
Près des deux-tiers du patrimoine des ménages est détenu par les plus de 50 ans.
Plus de 40% du patrimoine des ménages est détenu par les professions indépendantes et les cadres.
Au sein de la population active les professions indépendantes regroupent 10% des ménages mais totalisent 27% du patrimoine net.
De même, les cadres supérieurs représentent 8% du nombre des ménages, mais détiennent 14% du patrimoine net.
Parmi les travailleurs indépendants, 40% exercent une profession libérale supérieure, 20% sont commerçants et 20 % chefs d’entreprises de plus de 10 salariés.
En 2003, les deux-tiers des patrons du CAC 40 ont bénéficié d’une hausse de rémunération de 14%, pour un revenu annuel de 650 000 à 6 500 000 euros ….
Mais ils ne sont pas concernés par ce dossier d’ »optimisation patrimoniale des cadres », ayant sans nul doute déjà de nombreux conseillers en la matière !
Dans le même temps, le rapport de l’observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale nous rappelle à quel point la pauvreté s’est installée durablement dans le pays.
Et les 30% moins aisés de la population disposent en moyenne d’un niveau de vie huit fois plus faible que les 1% plus aisés. En 2001, 3,6 millions de personnes se trouvaient en France en dessous du seuil de pauvreté.
Le taux moyen d’épargne des français atteint en moyenne 17% des revenus, c’est le plus élevé d’europe. Cependant, un quart des ménages français n’effectue aucune épargne, dans l’immense majorité des cas par manque de ressources.
Rappelons ici que le salaire moyen mensuel est de 2 230 euros bruts dans les entreprises de plus de 10 salariés et de 1 890 euros dans celles de moins de 10.
La gestion de patrimoine revêt une complexité particulière en France, dont les cadres législatifs évoluent chaque année.
Pour 2004, « cru » exceptionnel en matière de réformes, tout ou presque concernant la fiscalité des français a été revu et corrigé : régime micro-foncier, capitaux mobiliers, plus-values immobilières, droits de donations, barème de l’usufruit, investissements locatifs ou encore mode de calcul des retraites…..
Les implications sur la gestion patrimoniale sont donc importantes .
Et plus que jamais, la connaissance des règles juridiques et fiscales sont déterminantes dans la pertinence du conseil apporté.