PROBLEMATIQUE COMMUNE A LA POPULATION CADRE : une absence de stratégie de développement

 


Cadres moyens et supérieurs, qu’ils soient salariés du secteur privé ou public, se retrouveront confrontés lors de leur départ à la retraite au problème du maintien de leur niveau de vie.

 

 

Le financement des études des enfants sera également un cap difficile à passer, si l’épargne dédiée n’a pas été constituée.

 

 

Avant leur retraite et pendant, pour un certain nombre ayant eu leurs enfants assez tard, ou ayant des enfants affectés du « syndrome Tanguy » : étudiants ayant largement dépassé « l’âge de raison » généralement admis pour terminer ses études ‘(sauf cas particuliers d’études très longues), soit en général 25 ans, mais toujours dépendants financièrement de leurs parents….

 

Dans les grandes écoles, (Polytechnique, ENA, HEC…) les enfants de cadres supérieurs et d’enseignants qui constituent 15 % de la population des 20-25 ans représentent plus de 80 % des élèves.

 

Il est par conséquent important, pour les cadres ayant des enfants, d’entamer le plus tôt possible une épargne dédiée au budget études des enfants (qui de toute façon pourra aussi être consacré à un autre usage si le sujet en question ne fait pas d’études ou fait des études rémunérées…..).

 

A raison d’un budget moyen à prévoir de 30 000 euros par enfant pour 4 années d’études supérieures, l’addition peut s’avérer salée si la durée d’études se prolonge et très indigeste si_ aucune épargne dédiée à ce poste n’a été constituée.

 

 

Gérer et développer son patrimoine, c’est avant toute chose : prévoir, anticiper, en un mot avoir défini ses objectifs et priorités et mettre en œuvre des solutions dédiées et appropriées.

 

 

« Il ne peut pas y avoir de vent favorable pour qui ne connaît pas son port », ce principe de base de navigation maritime s’adapte tout à fait à la gestion de patrimoine des cadres.

 

 

Cela semble à priori une évidence pour cette population souvent amenée (contrairement aux professions libérales) à établir des stratégies, plans de développement et budgets sur le plan professionnel.

 

 

Et pourtant, c’est là notre première surprise, rencontrée à la fois chez les clients et prospects et lors de notre enquête auprès d’un échantillon de 20 couples de cadres de mon entourage (représentatifs de par leur âge, revenus, et tous propriétaires de leur résidence principale, mariés avec enfants…).

 

 

Les cadres, dirigeants et « grands organisateurs » dans leurs vie professionnelle, n’ont généralement aucune envie, une fois rentrés chez eux ; d’appliquer les méthodes expertes qu’ils utilisent au quotidien à leur gestion privée !!

 

 

Etonnant de rencontrer des directeurs d’hypermarchés, gérant à l’euro près des millions d’euros chaque jour en trésorerie d’entreprise et gestionnaires avisés au quotidien, avoir laissé de côté complètement leur organisation personnelle, y compris leur trésorerie.

 

 

Etonnant ? En fait pas tant que cela.

 

 Et ce pour une raison simple. L’un des facteurs communs à la population des cadres est un stress et une pression professionnelle importants ; des enjeux et remises en question au quotidien, qui font que dans leur vie privée, les cadres n’ont pas envie de réfléchir de trop, surtout dans un domaine qui leur semble diffus et peu clair (pour quelles raisons ? comment y remédier ?) et qui somme toute « peut attendre ». Et c’est là toute la différence entre la vie professionnelle et la vie privée : dans la vie professionnelle tout projet doit généralement être prêt pour « avant-hier », alors que dans le domaine privé, sauf exceptions tenant à des changements de lieu ou d’activité professionnelle, un héritage, un divorce….tout peut généralement être remis a plus tard…..Or chaque cadre à aujourd’hui dans son entourage une connaissance qui se retrouve en grande difficulté financière suite à un licenciement, faute d’avoir constitué une « épargne de précaution » suffisante lorsqu’il était en mesure de le faire….

 

 

Et lorsque la question est posée cette population de cadres  de savoir pour quelles raisons ils n’ont pas mis en place plus tôt d’épargne financière ou d’investissements immobiliers, la réponse est dans plus de 80% des cas : « parce que je n’ai pas pris le temps, pas eu envie d’y réfléchir avant »…

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