PERP-PERCO



Le PERP (Plan d’Epargne Retraite Populaire) et le PERCO (Plan d’Epargne Retraite Collectif) ont en commun le fait de proposer une sortie sous forme unique de rente viagère (éventuellement réversible au conjoint survivant en cas de décès).

 


C’est un produit d’épargne très long terme (du jour de la souscription au jour de la retraite), intéressant de ce fait beaucoup les banques qui y voient une manne de clientèle captive sur le long terme.

 

 

Chaque établissement bancaire en propose un , chaque compagnie d’assurance également.

 

La plupart des contrats proposés sont des contrats d’épargne investis pendant toute la phase de capitalisation soit sur un fonds unique en euros (Le Perp de La Poste par exemple), soit sur plusieurs unités de compte permettant d’augmenter le degré de sécurité au fur et à mesure que l’échéance de la retraite approche (la part d’obligation augmentant progressivement au détriment de celle des actions), soit  encore gérés librement par l’assuré.

 

 

La Poste fait exception avec son Perp à points dans lequel les cotisations sont immédiatement transformées en points de retraite dont on connaît par avance la valeur de service (base de la rente future) . Ce système en apparence plus transparent se révèle dans les faits fort complexe dans la mesure où la valeur du point varie en fonction notamment de l’âge. 

 

Un Perp classique bien géré peut au final se révéler aussi intéressant.


 

Le PERP est un produit « tunnel » de très long terme : il n’est pas possible d’en sortir avant l’âge de la retraite, sauf en cas de décès (évident !), invalidité et fin de chômage indemnisé pendant la phase d’épargne.


La sortie se fait uniquement en rente viagère, liquidable au plus tôt à partir de l’âge de la retraite.

Son montant n’est pas défini au départ puisqu’il sera calculé selon les tables de mortalité en vigueur au jour du dénouement de la rente !….

 

 

Pour cette raison, pour ceux dont l’échéance de la retraite est encore éloigné (plus de 15 ans), il n’est pas conseillé de s’engager trop tôt sur un Perp. Voir plus bas le cas particulier des cadres assujettis à l’ISF (ou qui le seront dans les années à venir)

 

 

En cas de décès, la capital n’est pas transmis aux héritiers, il appartient à l’assureur.

Plusieurs options de réversion sont possibles, moyennant une baisse du montant de la rente servie.


Perp et ISF : 

  • pendant la phase d’épargne, les sommes accumulées sur un Perp, contrat Madelin ou contrat Préfon ne sont pas prises en compte pour déterminer le patrimoine taxable à l’ISF, dans la masure ou ces contrats n’ont pas de valeur de rachat.
  • Pendant la phase de service de la rente, le capital représentatif de la rente échappe également à l’ISF, à condition que les contrats aient été alimentés par des versements périodiques et régulièrement échelonnés pendant une durée d’au moins quinze ans.

CRITERES DE SELECTION :

Selon le nombre de supports d’investissement possible, la performance pourra être très différente d’un contrat à l’autre.

 

Actuellement le nombre de supports proposés semble varier de 1 (La Poste) à 50 (Société Générale).

 


Ce point est important, dans la mesure où la diversification des fonds placés est souvent un gage de bonne gestion sur le long terme.

 


Quant à la distribution des bénéfices réalisés sur les placements des cotisations, elle peut être inférieure aux 100% obligatoires, car certains établissements peuvent tout à fait légalement prélever en amont des frais qui parfois atteignent 15% !

 

Et lorsque c’est le cas, la participation aux bénéfices tombe alors logiquement à 85%.


En pratique, l’économie d’impôt réelle dépendra de la différence entre le taux marginal d’imposition durant la vie active et celui auquel seront soumis les revenus une fois en retraite !
Bien malin celui qui peut savoir aujourd’hui quel sera sa TMI dans 15 ans ou plus……

Attention aux différents frais :

Le Perp, dont le seuil d’accès est très variable (versement d’entre de 30 à 500 euros selon les contrats) , est soumis à des frais de versement élevés par rapport à l’assurance-vie (jusqu’à 5% de frais pour une rentabilité escomptée et une souplesse nettement moindres).

 

 

Même constat pour les frais de gestion plus élevés que ceux de l’assurance-vie  pour le même type de fonds.

 

 

Les frais sur rente quant à eux, sont de deux sortes.

 

Au moment du passage de la phase épargne à la phase rente, des frais sur encours peuvent être prélevés chaque année sur le capital accumulé.

 

 

Les frais sur arrérages, eux, peuvent être prélevés soit en une seule fois sur le capital accumulé  au moment du passage à la rente, soit chaque année sur le montant de la rente servie.

 

Cependant, certains établissements ont fait le choix de ne prélever qu’un seul type de ces frais.

 

 

En fait, il est préférable d’opter pour les formules qui prévoient des frais d’arrérages prélevés chaque année.

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